Hello Beautiful, je te partage cette superbe légende qui je suis certain aura la même vibration en toi quelle a eu en moi. Plus qu’une légende, un petit conte sur la création de la vie.
« En ces temps reculés, la terre était encore déserte, pierreuse et stérile. La vie n’était pas encore sortie des vastes fleuves qui parcouraient les rives de ses déserts, des torrents qui dévalaient les pentes de ses montagnes arides, chaos de roches informes. Seule la petite araignée Anansé tissait vainement sa toile.
Du centre de celle-ci, elle contemplait l’étoile solaire qui naissait au loin, à l’horizon, tout en haut des collines. Son regard accompagnait sa course jusqu’à la mort de son couchant ; elle tremblait de peur en la voyant disparaître et, toute la nuit, veillait et priait dans son désir de la voir renaître. Son cœur vibrait ; le soleil était devenu son bien aimé. Un désir immarcescible de monter jusqu’à lui lui fit tisser une toile énorme entre deux grands rochers. En vain.
Elle gravit alors la colline en tissant son fil afin de prendre le Bien-Aimé dans sa toile. Jamais elle n’était montée si haut ! Mais là, elle vit, à l’horizon, les sommets d’une chaîne de montagnes à l’endroit où son Soleil naissant apparaissait.
Que faire ? Elle fixa une extrémité de son fil au sommet de la colline, et partit pour attacher l’autre extrémité là-bas, tout en haut du plus majestueux sommet. Elle n’hésita pas un instant, tant son cœur la portait vers celui qu’elle aimait. Elle marcha longtemps, gravissant des roches, traversant des déserts de pierre, toujours tissant le fil d’Ariane de son destin. Loin du pays qu’elle connaissait, une rivière lui barra la route, infranchissable ! Non, elle ne retournerait pas en arrière ! L’amour fut plus fort que l’angoisse ; sans savoir nager, elle se jeta dans le courant qui la porta sur la rive opposée. Les rayons du soleil Bien-Aimé la séchèrent dans l’instant et elle reprit son chemin. Elle atteignit, exténuée, le sommet convoité.
Elle avait tissé un fil d’une longueur incommensurable et lorsqu’elle calcula les dimensions que sa toile allait prendre, elle eut comme un vertige. A cet instant, elle vit que son ambition était démesurée, son amour impossible !
Jamais, jamais, au grand jamais, elle ne pourrait prendre le Bien-Aimé dans sa toile ; jamais, jamais, au grand jamais elle ne pourrait rejoindre l’élu de son cœur. Mais là, elle était plus près de lui ; elle décida d’y rester et de le contempler dans son voyage plus longuement que dans la plaine tout en bas.
Elle passait chaque nuit à pleurer le chagrin de son absence ; l’avait-il oublié ? Elle passait chaque aube dans la joie de le voir naître. Il revenait pour elle ! Tout le jour, elle suivait avec passion sa course lente jusqu’à la mort de son couchant. Le temps s’était arrêté. Elle ne ferait rien d’autre éternellement. »
Mais, un matin, une brise se mit à souffler tout en bas dans la plaine, soulevant le sable du désert. Le souffle du vent grandit et se transforma en tempête. Il escalada les collines, les pentes des montagnes, il arriva jusqu’au sommet. La petite araignée Anansé résista de toutes ses forces. Elle ne voulait pas quitter l’endroit où elle n’avait jamais été aussi près de son amour.
Elle s’arc-bouta, plaqua son abdomen au sol, mais elle était très faible. Le vent la souleva ; elle ne tenait plus à la terre de sa naissance que par le long fil tissé durant son ascension. Il se rompit et elle fut projetée dans les airs. Elle montait, montait… Elle se rapprochait plus que jamais du soleil! Ah! Que n’avait-elle lâché prise plus tôt! Elle montait vers lui! Elle planait, continuant à dévider son fil, envahie par la chaleur de son amour qui grandissait encore, glacée jusqu’au sang par un froid terrible. La chaleur l’emplissait de joie ! Le froid mortel raidissait ses membres.
Elle montait, montait en se consumant. Que lui importait ! Elle hurla de bonheur et mourut dans l’extase.
Au moment où son amour fut à son paroxysme, le fil qu’elle avait tissé devint comme un éclair incandescent. Les débris carbonisés de son corps retombèrent dans la plaine désertique, tout en bas. Le vent dispersa ses cendres qui fertilisèrent le sol.
Le soleil se leva et se coucha bien des fois; un matin, il vit que, des cendres de la petite araignée Anansé, des pousses avaient surgies. Il les réchauffa des rayons de son amour pour qu’elles grandissent. Il leur donna tant de force qu’elles envahirent la terre.
Ces pousses devinrent des végétaux, puis des arbres. Ces arbres devinrent des forêts. Dans ces forêts apparurent des animaux, puis des humains. Et toi et moi et chacun d’entre nous, nous descendons tous de la petite araignée Anansé.
Le monde est notre vaste toile. Où que nous allions sur la toile de ce monde, que l’amour nous y mène !
Et toujours il existera des fils qu’il faudra savoir saisir et d’autres qu’il faudra savoir lâcher… «
Punaise j’ai adoré lire ce conte ! Il me parle tellement.
Merci pour ce conte plein de bonnes ondes. Un visuel super agréable, fluide…
Merci d’être la personne que tu es. Généreux, boenveillant, « intense » (je ne trouve pas d’adjectif correspondant à ma pensée). Merci à l’univers de m’avoir fait découvrir ton compte Insta parce que chaque jour, je découvre de très belles choses dans la joie, le rire et la bienveillance !
Continue d’être qui tu es réellement parce que ce n’est que du bonheur !
WaaaaAAAhhhww, j’ai tellement de gratitude envers toi en découvrant ton commentaire. Vraiment tu me touche et me comble. Tu me prouve que je réussi à transmettre ce que j’aime de la façon la plus belle qu’il soit, en étant moi-même au naturel et que ça marche. tu me prouve que ça plait, et même si ce n’est qu’à toi, c’est une mission accomplie pour moi. Merci du fond du coeur Kelly. 🙏🏼